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Betteraves : une association attaque la dérogation à l’utilisation du Movento

L'association Agir pour l'environnement annonce avoir saisi le Conseil d'État dans le cadre d'un référé-suspension afin « d'empêcher une dérogation à l'utilisation de l'insecticide Movento ».

Alors qu’une dérogation de 120 jours autorise l’utilisation de l’insecticide Movento sur betteraves, l’association Agir pour l’environnement a annoncé avoir saisi le Conseil d’État dans le cadre d’un référé-suspension.

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Dans un communiqué diffusé le 13 mai 2024, l’association Agir pour l’environnement annonce avoir saisi le lundi 6 mai le Conseil d’État dans le cadre d’un référé-suspension. Elle espère obtenir la suspension de la dérogation à l’utilisation de l’insecticide Movento.

Face au risque élevé de jaunisse sur betteraves cette année, la ministre déléguée à l’Agriculture Agnès Pannier-Runacher a annoncé, le 5 avril 2024, une dérogation pour l’utilisation de Movento (spirotétramate) d’une durée de 120 jours. Cette dérogation autorise trois passages du produit, voire cinq « dans les cas les plus exposés. »

Dérogation jugée « illégale »

Selon Agir pour l’environnement, cette dérogation est « illégale ». « La substance active du Movento, le spirotétramate, n’est plus autorisée au niveau européen depuis le 30 avril 2024. Paradoxalement, la France fait donc cavalier seul en autorisant pour 120 jours, c’est-à-dire jusqu’à la fin de juillet, une molécule interdite par l’Union européenne », estime-t-elle dans son communiqué.

Pour l’association, cette décision est « d’autant plus scandaleuse » que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) indique à propos du Movento : « Dangereux pour les abeilles. Ne pas utiliser en présence d’abeilles. Pour protéger les abeilles et autres insectes pollinisateurs, ne pas appliquer durant la floraison. Retirer ou couvrir les ruches pendant l’application. Ne pas appliquer lorsque des adventices en fleur sont présentes » mais aussi « Peut provoquer une allergie cutanée », « Susceptible de nuire à la fertilité. Susceptible de nuire au foetus » ou encore « Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme ».

Le Conseil d’État n’a, pour l’heure, pas fixé d’audience publique.

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